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Quelles sont les règles de la vente au personnel en entreprise ?

décembre 27th, 2021 by

Dans certains secteurs d’activités, les entreprises ont la possibilité de vendre à leurs salariés des produits ou services à un tarif préférentiel.

C’est ce que l’on appelle la vente au personnel.

Malgré ce que l’on pourrait croire, ce dispositif ne constitue pas seulement un acte de charité. Il s’agit en effet d’un moyen pour l’entreprise de développer sa communication.

En achetant les produits de la société, les salariés vont, inconsciemment ou non, les promouvoir autour d’eux. Cela permettra donc à l’entreprise de gagner en visibilité et donc, potentiellement, d’augmenter son chiffre d’affaires.

Mais quelles sont les règles qui régissent le dispositif ? Tous les produits de l’entreprise peuvent-ils être vendus au personnel et sous quelles conditions ?

Décryptage.

 

La vente aux salariés des produits et services de l’entreprise

Lorsqu’une entreprise vend ses produits à ses salariés, elle peut appliquer une remise tarifaire.

Deux cas de figure se présentent alors.

Si le produit est vendu avec une remise supérieure à 30 % du prix public TTC, cela constitue ce que l’on appelle un avantage en nature.

Il figure alors sur le bulletin de paie des salariés et au même titre que leur salaire, est soumis aux cotisations sociales ainsi qu’à l’impôt sur le revenu.

En revanche, si la remise est inférieure à 30 % du prix public TTC, ce n’est plus considéré comme un avantage en nature : les cotisations et contributions sociales ne s’appliquent plus.

Cette tolérance est néanmoins limitée aux biens et services que l’entreprise a elle-même réalisés.

Si le processus d’élaboration d’un produit a été partagé entre différentes filiales du groupe, la vente de ce produit aux employés, quelle que soit la remise appliquée, sera considérée comme un avantage en nature.

Notons enfin que la notion de « prix public TTC » porte régulièrement à confusion, particulièrement lorsque le produit fait l’objet d’une offre promotionnelle auprès du public.

 

La loi de lutte contre le gaspillage

Depuis janvier 2021, les entreprises ont la possibilité de vendre à leurs salariés les produits invendus, avec une remise pouvant aller jusqu’à 50 %.

Ces produits ne sont alors pas considérés comme des avantages en nature et sont donc exonérés de cotisations sociales.

Notons bien que ceci concerne uniquement les produits invendus, tandis que la barre des 30 % présentée précédemment s’applique à tous les produits et services de l’entreprise.

Les invendus peuvent également provenir d’autres filiales du groupe, ce qui n’est pas le cas lors de la vente des produits et services « classiques » aux employés.

Cette nouvelle disposition, tirée de la loi du 10 février 2020, vise à réduire la surproduction et le gaspillage en entreprise.

L’exonération des cotisations sociales les incite en effet à proposer leurs invendus aux salariés, plutôt que de simplement les jeter.

 

La vente au personnel : un avantage pour les entreprises

La vente au personnel est un bon moyen pour une entreprise de développer sa visibilité.

Les employés deviennent en quelque sorte ses « ambassadeurs », tout en profitant de tarifs préférentiels sur les produits de l’entreprise.

En élargissant le dispositif aux invendus non alimentaires, la loi de février 2020 a constitué une véritable avancée sur le plan écologique.

Ces invendus représentent chaque année près de 630 millions d’euros de perte en France.

Les 5 qualités essentielles pour être un manager inspirant

décembre 21st, 2021 by

Il est important de différencier les hard skills, des soft skills. Les hard skills sont les compétences que l’on acquiert tout au long de notre scolarité, comme la maîtrise d’une langue, d’un logiciel ou de formules mathématiques… Les soft skills sont les qualités comportementales, dites “humaines”. Elles s’apparentent à l’intelligence émotionnelle et conditionnent nos intéractions avec les autres. Elles sont fondamentales pour faire d’un manager, un bon manager. Parmi ces nombreuses qualités, attardons-nous ensemble sur celles qui sont essentielles.

Être un leader

Pour certains, le leadership est inné, pour d’autres il s’acquiert. Être leader est la première, si ce n’est la plus importante, des qualités qui font un bon manager.

Faire preuve de leadership c’est avant tout, fédérer, motiver, rassembler les équipes autour d’une même finalité et cela, sans faire preuve d’une autorité abusive. Un leader est bienveillant, humble et toujours de bonne humeur avec ses équipes. En d’autres termes, il montre l’exemple et inspire le respect.

Être un mentor

Un bon manager est aussi un mentor pour ses équipes. Il a à cœur de transmettre son expertise et son expérience en faisant preuve de pédagogie. Ses objectifs sont clairs, il communique avec transparence, félicite et récompense lorsque cela est mérité et délègue, car il a confiance.

Le rôle du mentor est également de donner des feedbacks bienveillants et constructifs pour faire grandir chacun de ses collaborateurs.

Enfin, il sait développer les hard et soft skills de chacun en organisant des formations, telles que du coaching ou du e-learning.

Avoir une intelligence émotionnelle et relationnelle

L’intelligence émotionnelle et relationnelle sont des qualités humaines indispensables pour diriger une équipe. Un manager doit être humble, connaître ses faiblesses, accepter les critiques quand elles sont constructives et savoir apprendre des autres. Par ailleurs, il est bienveillant, empathique et diplomate.

L’écoute active est essentielle pour instaurer un lien de confiance avec ses collaborateurs. Cela permet de trouver des solutions plus rapidement et de gérer efficacement des conflits internes.

Être agile

On évoque souvent l’agilité dans l’entrepreneuriat. Pourtant, l’agilité est indispensable même lorsqu’on est salarié. Qui dit agilité, dit adaptabilité, gestion du stress et réactivité face à des situations complexes. Le manager doit être capable de prendre des décisions, en adéquation avec les objectifs fixés, même si celles-ci sont difficiles à prendre.

Donner du sens

La recherche de sens en entreprise est de plus en plus présente chez les jeunes générations. La RSE, le développement durable, les valeurs et la mission de l’entreprise sont tout autant de critères sur lesquels un chercheur d’emploi ou un salarié va s’attarder.

Il est donc crucial pour un manager de personnifier ces valeurs et d’apporter du sens à ses équipes. Il doit encourager le changement et faire preuve de convictions. Enfin, un manager inspirant tient compte des aspirations de ses collaborateurs et tente d’y répondre positivement.

Comment et pourquoi faire un arbre de compétence ?

décembre 13th, 2021 by

C’est au début des années 90 que les arbres des connaissances (ou arbres de compétences) ont été pensés par le philosophe Pierre Lévy et le mathématicien Michel Authier. Cette méthodologie pédagogique a d’abord servi aux écoles avant d’être utilisée par les entreprises pour réorganiser leurs services ou les dynamiser. Quels sont ses atouts ? Comment l’appliquer ?

 

Quel est l’intérêt de cette méthodologie en entreprise ?

Les avantages de l’arbre des compétences sont nombreux. Dans une entreprise, les compétences et expériences des salariés sont diverses et souvent complémentaires. Cartographier les compétences de chaque collaborateur permet de repérer les talents et de répondre rapidement à des problématiques ou à des besoins. On sait tout de suite à qui attribuer un dossier ou un projet.

Cette méthodologie aide à cerner les atouts dans chaque service, et à mutualiser les compétences. Elle est utile pour préparer des recrutements, notamment lors de la création d’un poste. On repère plus vite les personnes aptes à certaines tâches. On identifie rapidement les besoins en formation pour gagner en autonomie lors d’absences par exemple.

 

Quels outils pour créer un arbre de compétence ?

Il existe des programmes pour réaliser un arbre de compétence, comme Ginco qui est le premier logiciel conçu pour cette méthodologie. D’autres applications très poussées sont utilisées quotidiennement par des services RH ou des professionnels d’accompagnement vers l’emploi.

On peut également en créer un avec du papier, des crayons de différentes couleurs, des gommettes, et des Post-its. Cette solution est certainement moins coûteuse et toujours efficace pour organiser un atelier et travailler en groupe sur les arbres de compétences.

 

Comment réaliser manuellement un arbre de compétence ?

Il existe 1001 façons de créer un arbre de compétence. Le modèle expliqué ici vous permet de rassembler les compétences d’un groupe de personnes sur un seul arbre. L’objectif est de motiver, de créer de la cohésion, et d’aider les collaborateurs à connaître les compétences et les rôles de chacun dans l’entreprise. En consultant l’arbre ou les fiches brevet, chacun sait vers qui se tourner pour certaines tâches ou obtenir de l’aide.

Dans un premier temps, on liste les compétences de chaque collaborateur. On appelle une compétence un « brevet ». À chaque brevet, on attribue un post-it de couleur sur lequel on écrit le titre de la compétence et le nom des collaborateurs qui la possèdent.

Le code couleur peut être défini par compétence ou par groupe de compétences. On dessine un arbre sur une feuille ou sur un tableau en liège sur lequel on fixe au fur et à mesure les Post-its de chaque brevet pour créer une mosaïque.

Les brevets sont détaillés sur des fiches individuelles et créés avec un logiciel de traitement de texte. Elles sont enregistrées dans un fichier accessible à tous et sont classées dans des dossiers.

Au fur et à mesure que les collaborateurs acquièrent de nouvelles compétences, celles-ci sont ajoutées sur l’arbre de compétences avec les Post-its. Les fiches brevet sont aussi mises à jour au fur et à mesure.

La réunion en présentiel : quels avantages ?

décembre 9th, 2021 by

Face à la crise sanitaire actuelle, le nombre croissant de réunions en vidéoconférence a mis en lumière un problème d’ordre psychologique : la « Zoom fatigue ».

Inventée par les médias américains lors du premier confinement, cette expression traduit la surcharge cognitive causée par les réunions en distanciel.

La communication face à un écran est en effet très différente de notre communication « naturelle ». Et bien que l’on ne s’en rende pas forcément compte, de nombreux petits détails perturbent notre système nerveux et provoquent un sentiment de stress ou de fatigue.

Par ailleurs, les réunions sont un moment privilégié pour se retrouver entre collègues. Il est donc fondamental de maintenir quelques réunions en présentiel, afin de ne pas essouffler la dynamique de l’entreprise.

Les réunions en présentiel : renforcer la cohésion d’équipe

Si beaucoup de salariés ont apprécié le télétravail, nombre d’entre eux ont également affiché une certaine impatience à retourner au bureau.

Mais que ce soit par habitude ou pour « simplifier » l’organisation, certaines entreprises continuent aujourd’hui à tenir leurs réunions sous forme de vidéoconférences.

Pourtant, les réunions en présentiel sont un excellent moyen de renforcer la cohésion d’équipe au sein de l’entreprise.

Au cours d’une journée, il peut en effet être difficile pour les salariés de prendre le temps de discuter. Si certains se retrouvent pour une pause café ou pour déjeuner à midi, ce n’est pas nécessairement le cas de tout le monde.

Il s’agit pourtant d’un aspect fondamental au sein d’une entreprise : une bonne entente entre les salariés entraîne une augmentation de leur bien-être, et donc de leur productivité.

Les réunions sont alors un moment privilégié pour se retrouver. On prend un peu de hauteur sur son travail quotidien, on échange avec les collègues et l’on renforce la cohésion du groupe.

Il est d’ailleurs assez fréquent qu’une petite collation soit organisée à la fin. Elle permet de renforcer cet aspect convivial et d’apprendre à se connaître dans un cadre un peu plus décontracté.

Quand l’écran efface notre spontanéité

Lors d’une vidéoconférence, l’écran occulte une grande partie de notre communication non verbale.

Si un sourire ou une mimique peuvent habituellement suffire à faire passer un message, le distanciel nous oblige à faire davantage d’efforts.

Nous perdons ainsi notre spontanéité : finis, les petits clins d’œil complices aux collègues !

Pour remplacer les commentaires chuchotés à l’oreille du voisin, vous devez passer par le tchat privé ou les SMS. Pour exprimer votre accord, vous devez lever le pouce ou faire un grand signe de tête.

La caméra en gros plan sur votre visage vous oblige également à maintenir une attention constante.

Sans parler du micro qui ne marche pas ou de la connexion internet qui vous déconnecte toutes les 30 secondes !

Tous ces petits détails entraînent donc une surcharge cognitive, génératrice de stress et de fatigue.

Lors d’une réunion en présentiel, en revanche, la pression est beaucoup moins forte.

Vous pouvez laisser votre regard se perdre quelques secondes, acquiescer d’un léger signe de tête et communiquer de manière beaucoup plus naturelle.

Présentiel ou distanciel ? Tout est question d’objectif

Les réunions en présentiel présentent plusieurs avantages : moins de fatigue, moins de problèmes techniques et plus de convivialité.

Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut bannir définitivement les vidéoconférences des entreprises !

Tout dépend de l’objectif de la réunion.

Dans certains cas, il sera plus simple et plus rapide d’organiser une vidéoconférence. À d’autres moments, le présentiel sera indispensable pour fédérer l’équipe autour d’un projet.

Quoi qu’il en soit, il est important de garder à l’esprit qu’un trop grand nombre de réunions peut entraîner une certaine lassitude et s’avérer contre-productif.

Certains sujets, par exemple, pourront être traités directement par mail.

L’essentiel est que l’organisation choisie s’adapte au mieux à l’objectif de la réunion.

Le statut du gérant non salarié

décembre 2nd, 2021 by

Le statut d’un gérant d’entreprise est fonction de la forme juridique de cette dernière. Un gérant peut alors être non salarié ou assimilé salarié. Intéressons-nous au statut du dirigeant non salarié, communément appelé TNS (Travailleur Non Salarié). Ils sont entrepreneur individuel, associé gérant d’EURL, gérant unique ou associé majoritaire de SARL, ou bien encore associé de SNC.

La rémunération du gérant non salarié

Un dirigeant peut choisir de se verser une rémunération ou des dividendes.

La rémunération

Le dirigeant va pouvoir se verser une rémunération, celle-ci n’étant pas obligatoire, il est fréquent que les premiers mois, le gérant fasse le choix de ne pas se rémunérer, au profit d’une réinjection des bénéfices directement dans le fonctionnement de l’entreprise. L’avantage, lorsque l’on est TNS, est que la rémunération ne nécessite pas de bulletin de salaire mensuel. Le dirigeant devra simplement déclarer annuellement sa rémunération. Un autre avantage réside dans le fait que le taux de cotisations sociales est plus faible que pour les salariés.

Le versement de dividendes

Le versement de dividendes se fait sous conditions. Il faudra nécessairement que l’entreprise ait réalisé un bénéfice, de plus, pour permettre ce versement, le régime d’imposition doit être celui de l’impôt sur les sociétés (en sont donc exclus les auto-entrepreneurs, entre autres). Il est également important de savoir qu’une part des dividendes peut être soumise à cotisations sociales.

Droits et devoirs du dirigeant TNS

Un dirigeant d’entreprise non salarié bénéficiera, grâce à son statut, de divers avantages et fera également face à des obligations.

La protection sociale et les droits sociaux

Le gérant non salarié va pouvoir bénéficier (après un an de cotisations) d’une couverture sociale, qui sera cependant, plus faible que celle des salariés. En revanche, le travailleur non salarié ne pourra pas avoir d’indemnités de congés payés, ni prétendre aux allocations chômage en fin de poste. Cependant, il est tout à fait possible pour le gérant de cumuler ses droits pôle emploi avec sa rémunération de gérant, sur l’établissement d’un procès-verbal.

Le régime d’imposition personnel des TNS

Le régime d’imposition du dirigeant dans le cadre de sa déclaration de revenus personnelle va, lui aussi, dépendre de la forme juridique de l’entreprise. Pour les entreprises soumises à l’impôt sur les sociétés, le dirigeant devra déclarer sa rémunération et ses dividendes (pour ceux inférieurs à 10 % du capital social) dans la partie « traitement et salaire », il déclarera dans « capitaux mobiliers » les dividendes restants. Pour les entreprises soumises à l’impôt sur le revenu, la rémunération devra être déclarée en Bénéfices Non Commerciaux (BNC) ou Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) en fonction de l’activité de l’entreprise.

Le gérant non salarié bénéficie d’un statut différent du gérant assimilé salarié, et qui a ses caractéristiques propres, que ce soit en termes de gestion, mais aussi de cotisation et protection sociale. Le statut du gérant dépendra de la forme juridique de l’entreprise et il en est de même pour le régime d’imposition personnel.